Publié le : Par : Laurence Hardy, sociologue et anthropologueLecture : 4 min.
« C’est par la responsabilisation de professionnels compétents, appuyés par un management qui porte et valorise l’autonomie de petites équipes territorialisées, complémentaires et solidaires que l’enrichissement des métiers a lieu », souligne Laurence Hardy, sociologue et anthropologue.
[ABSENTEISME 16/21]
Le pari économique et social de l’expansion du secteur de l’accompagnement à domicile du grand âge et de la vulnérabilité est un échec. Il s’inscrivait dans la priorisation réaffirmée du « virage domiciliaire » et était au cœur de la loi d’adaptation de la société en vieillissement (ASV) de 2015. Presque dix ans plus tard, la situation est préoccupante : épuisement des professionnels et des proches, accroissement de l’isolement des personnes vulnérables qui ne trouvent plus d’intervenants et dont les restes à charge alimentent la précarité.
Des professionnels précaires pour accompagner la fragilité
Avec le vieillissement global de la population et la priorité du maintien à domicile, l’accompagnement est central : il vise à maintenir la capabilité des personnes pour soutenir leur autonomie et leur pouvoir d’agir. Ce projet de société est une utopie aujourd’hui.
En effet, cette mission et les tâches qui en découlent révèlent dans les faits de t�
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