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Plan grand âge : le compte n’y est pas

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Les réactions ne se sont pas fait attendre. Mercredi 30 mai, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a dévoilé "sa feuille de route pour relever le défi du vieillissement à court et moyen termes". Les associations et fédérations du secteur notent un effort mais insuffisant.

Très attendues, après deux journées de grève dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) au premier trimestre, ces mesures ne satisfont pas totalement les acteurs du secteur. C’est notamment le cas de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) pour qui, si ce plan "constitue un réel pas en avant, il n’est clairement pas à la hauteur des attentes […] Ainsi, l'abandon de la baisse des effectifs dans certains établissements et le déblocage de 143 millions d’euros sur trois ans est positif mais reste insuffisant puisque ne compensant pas la suppression des contrats aidés."

Du côté de la CGT des EHPAD et services d’aide, d’accompagnement et de soins à domicile, "le compte n’y est pas."  Ainsi la mesure qui instaure une astreinte infirmière mutualisée entre plusieurs établissements d’un même territoire afin de "réduire les hospitalisations en urgences évitables" ne convainc pas. La CGT réclame une présence d’infirmiers 24H/24H dans tous les établissements.

Le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées (Synerpa) est plus nuancé. Sa déléguée générale, Florence Arnaiz-Maumé, parle de mesures intéressantes notamment sur l’astreinte de nuit mais reste attentive quand à l’application des mesures concernant les services d’aide et de soins à domicile.

A ce sujet, l’annonce de 100 millions d’euros pour 2019 et 2020 ne semble pas satisfaire tous les acteurs. Pour les fédérations et associations représentatives de l’aide et des soins à domicile - UNA, Adessadomicile, ADMR, FNAAFP/CSF et AD-PA -, le compte n’y est pas. "Cette somme n’est pas à la hauteur des enjeux du soutien à domicile des personnes âgées. De plus, elle correspond au financement que la loi de financement de la sécurité sociale [pour 2018] a soustrait au secteur du domicile pour le transférer aux établissements. Ainsi, le gouvernement a supprimé de façon permanente 100 millions d’euros pour le domicile en 2018 pour n’en rendre que la moitié sur deux ans."

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