Recevoir la newsletter

Les sourds pas forcément bienvenus dans le monde du travail, selon une étude

Article réservé aux abonnés

Seuls 67 % des sourds en âge de travailler ont effectivement un emploi, contre 74 % de la population active générale, selon une étude publiée par le Centre d'études de l'emploi (CEE), qui souligne également que 15 % d'entre eux ont "renoncé à l'emploi notamment en raison de problèmes de santé", contre 3 % des non-sourds.
Un niveau d'emploi qui est aussi largement dépendant du degré de surdité de la personne, puisque 71 % des malentendants légers travaillent alors que c'est le cas de 59 % seulement des malentendants moyens. Quant aux sourds profonds, ils sont seulement 34 % à exercer une activité professionnelle.
Autant de chiffres qui justifient une intervention publique en faveur des sourds et des malentendants en âge de travailler, estime ainsi notamment Sylvain Kerbourc'h, auteur de cette étude disponible sur le site du CEE, qui ne masque pas les nombreuses situations différentes observables dans cette "population hétérogène au regard de nombreux critères", tels que l'âge et l'importance de la perte auditive, le recours aux aides auditives ou le mode de communication utilisé (langage oral, gestuel ou mixte).
Pour autant, "quand elle ne les exclut pas d'emblée du marché du travail, la surdité représente encore un handicap pour les malentendants et les sourds qui veulent accéder à l'emploi et mener une carrière", quel que soit leur degré de surdité, commente-t-il dans cette analyse, qui s'appuie sur ses propres recherches sociologiques mais aussi sur d'autres rares études menées en France ou à l'étranger, peu de sources étant mobilisables sur l'emploi des malentendants et des sourds.
Elles permettent cependant d'avoir un aperçu, témoignages à l'appui, des difficultés rencontrées par ces personnes, toujours confrontées à "des préjugés dévalorisants", et dont le handicap les soumettrait à un traitement différent dans le milieu du travail, à commencer par le problème majeur qu'est l'absence de communication et l'isolement qui en résulte.
"La réhabilitation de la langue des signes française (LSF), l'essor des technologies de l'information et de la communication, puis la loi de 2005 sur l'égalité des droits et des chances contribuent, ces dernières années, à changer leur vie au travail", note cependant Sylvain Kerbourc'h, mais "ces disparités professionnelles perdurent", et ne pourront être levées qu'avec la mobilisation conjuguée de tous les acteurs de l'emploi.

Connaissance de l'emploi n° 66, juin 2009, CEE.

A.S.

Autonomie

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur