La Haute autorité de santé (HAS) a publié, le 2 octobre, des recommandations à destination des professionnels de santé pour les aider à repérer les femmes victimes de violences au sein du couple. « Tous les professionnels de santé sont concernés dans leur pratique », rappelle la HAS.
Ces recommandations s’adressent plus particulièrement aux professionnels de santé intervenant en premier recours ou dans le cadre de la prévention, en particulier les médecins ? mais elles concernent également l’ensemble des partenaires : médecin de PMI et référent protection de l’enfance, psychologue, conseiller conjugal des centres de planification et d'éducation familiale (CPEF), assistant social, travailleur social…
Poser des questions clés
Les recommandations de la HAS sont claires : les médecins doivent « systématiquement aborder la question des violences avec chacune de leurs patientes ». Pour cela, ils doivent être capables d’instaurer un climat de confiance et poser des questions clés, comme : « Comment vous sentez-vous à la maison ? », « Avez-vous déjà eu peur de votre partenaire ? », « Comment cela se passe-t-il en cas de dispute ? », etc.
« Il est pourtant urgent que chacun [des médecins] soit en mesure de repérer les patientes subissant des violences au sein de leur couple. Avec l’aide d’une équipe de santé pluri professionnelle et en s’appuyant sur les acteurs du secteur social, associatif, médico-social et judiciaire, les professionnels de santé sont à même d’initier des actions concrètes adaptées aux besoins de la patiente », souligne la HAS.
Un guide d'une cinquantaine de pages résume les démarches à réaliser pour accompagner les patientes, comment rédiger un dossier médical, comment signaler le cas à la justice, et vers quels services médico-sociaux se tourner.
Deux fiches outils ont été élaborées dans le cadre de cette recommandation afin de fournir des éléments d’information pratiques pour les professionnels : l’une porte sur le repérage et l’évaluation des violences et l’autre sur les actions à mener pour protéger les victimes.