« Si le gouvernement tient véritablement à lutter contre la pauvreté, il doit pouvoir garantir un revenu décent à l’ensemble des citoyens, dans un contexte où le nombre d’emploi à pourvoir est très inférieur au nombre de personnes actuellement au chômage (5,6 millions de personnes sont actuellement au chômage total ou partiel, tandis qu’il n’existe que 524 000 offres d’emplois à pourvoir) », soulignent les associations, dans un communiqué en date du 5 novembre.
A ce stade des consultations et travaux préparatoires sur le futur revenu universel d’activité (RUA), elles estiment que le gouvernement n’a apporté « aucune garantie » qu’il n’y aurait pas de perdants parmi les personnes se trouvant déjà en situation de précarité
Dissocier le RUA de l’APL et l’AAH
Pour le collectif, le RUA ne doit pas être « conditionné à une démarche de recherche d’emploi », et être « impérativement » dissocié d’autres aides comme les APL (aide personnalisée au logement) ou l’AAH (Allocation aux adultes handicapés). Les associations pointent également du doigt le « risque réel d’exclusion » et de non-recours liés à la dématérialisation complète des démarches administratives.
Elles réclament donc un revenu minimum garanti d’un montant de 867 € (soit 50% du niveau de vie médian), « complété d’autres allocations, en particulier des aides au logement », une automatisation du versement des aides sociales, et un élargissement du RSA à l’ensemble des 18-25 ans, « un public aujourd’hui particulièrement touché par la précarité »
Le collectif associatif entend porter ses revendications et propositions via la plateforme en ligne de consultation citoyenne sur le RUA ouverte par le gouvernement depuis le 9 octobre.
* AequitaZ, Collectif RSA 38, Emmaüs France, Ligue des droits de l’Homme, Maison de la citoyenneté mondiale, Mouvement français pour un revenu de base, Mouvement national des chômeurs et précaires, Réseau Roosevelt