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Assistante familial

Les missions

Avec la nécessité de maintenir dans un contexte familial des mineurs séparés, pour des raisons impérieuses, de leurs parents, la loi a consacré en 2005 un nouveau travailleur social : l’assistant familial.

Employé par le Conseil général, dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance, ou par un service médico-social, l’assistant familial accueille à son domicile les enfants ou adolescents qui lui sont confiés. Son premier rôle est d’offrir au mineur un environnement qui lui permet de poursuivre son développement et sa socialisation. Il veille à ce titre à créer les conditions de sa bonne intégration avec les autres membres de la famille. Comme un parent de substitution, il lui apporte son soutien éducatif, pose des repères, l’encourage dans sa scolarité, et l’aide à trouver ou retrouver un équilibre et à développer son autonomie. À la différence d’une famille d’accueil ordinaire, l’accompagnement exercé par l’assistant familial s’inscrit dans un projet éducatif global élaboré par l’institution qui l’emploie. À ce titre, il fait partie de l’équipe pluridisciplinaire constituée du personnel éducatif, médical et paramédical (travailleur social, psychologue, psychiatre, chef de service…) et participe aux réunions de suivi et, selon les cas, à l’élaboration du projet individuel de l’enfant.

Que le mineur qu’il accompagne relève de la protection de l’enfance ou de la prise en charge du handicap, l’assistant familial intervient en lien avec un éducateur référent qu’il sollicite pour tout événement important ou pour toute décision dépassant le cadre de l’autorité parentale. En tant que travailleur social mandaté, il a une obligation de signalement et est tenu au secret professionnel auprès de tiers.

En 2008, ce mode d’accueil représentait 55 % des placements de mineurs.

Profil et compétences :

Accueillir un enfant sous son toit en qualité de travailleur social suppose de respecter son histoire, sa culture, ses défaillances sociales et son éventuel handicap physique ou psychique. Une majorité des assistants familiaux a retiré d’une expérience dans l’accueil familial de droit commun les qualités nécessaires à l’exercice d’une telle fonction : envie de s’inscrire dans une équipe, volonté d’assurer un rôle de tuteur éducatif, capacité de distanciation et de remise en cause... et famille ouverte. 

Conditions d’accès / les prérequis :

Pour accéder à la formation préparant au diplôme d'État d'assistant familial (DEAF), le candidat doit déjà être titulaire d’un agrément délivré par le président du Conseil général. Il doit de plus disposer d’un contrat de travail et avoir suivi un stage préparatoire à l’accueil du premier enfant, d’une durée de 60 heures, organisé par l’organisme qui l’a recruté. 

L’inscription à la formation du DEAF est assurée par l’employeur, qui dispose pour cela d’un délai de trois ans après la signature du premier contrat de travail.

La formation

Diplôme d’État de niveau V

La formation au diplôme d’État d’assistant familial fait l’objet d’une convention tripartite entre l’employeur, l’organisme de formation et l’assistant familial. Elle se déroule en alternance sur une amplitude de 18 à 24 mois et comprend 240 heures d’enseignement réparties en trois domaines :

  • accueil et intégration de l’enfant ou de l’adolescent dans sa famille d’accueil,
  • accompagnement éducatif de l’enfant ou de l’adolescent,
  • communication professionnelle.

L’obtention du diplôme n’étant pas nécessaire à l’exercice de la fonction, les assistants familiaux qui le souhaitent peuvent se présenter aux épreuves du diplôme d’État d’assistant familial, qui comprennent : 

  • l’élaboration d’un dossier sur l’accueil et l’intégration de l’enfant dans la famille d’accueil suivi d’un entretien,
  • une étude de cas sur l’accompagnement éducatif de l’enfant,
  • une épreuve orale de communication.

Sont dispensées de la formation et de l'obtention du DEAF, les personnes titulaires du diplôme d’État d'auxiliaire de puériculture, d’éducateur de jeunes enfants, d’éducateur spécialisé et de puéricultrice.

Pour les professionnels agréés avant 2005, le diplôme est accessible par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

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