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L'ANAS, l'ONES et le SNMPMI boycottent les états généraux de l'enfance

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L'Association nationale des assistants de service social (ANAS), l'Organisation nationale des éducateurs spécialisés (ONES) et le Syndicat national des médecins de protection maternelle et infantile (SNMPMI) annoncent, dans une lettre envoyée mercredi 10 février à la secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité, Nadine Morano, qu'ils déclinent son invitation à participer à la réunion de lancement des états généraux de l'enfance.
Prévue mardi 16 février, cette réunion doit rassembler, selon le secrétariat d'Etat, les "associations de protection de l'enfance, les conseils généraux et l'ensemble des acteurs et des professionnels de l'enfance".
Mais les organisations de professionnels refusent d'"être partie prenante de ces états généraux et (d'y) apporter (leur) contribution", comme elles l'écrivent à Nadine Morano, en raison des objectifs assignés par le président de la République à cet événement.
En effet, Nicolas Sarkozy avait demandé, le 20 novembre dernier, d'"améliorer la transmission de l'information préoccupante, prévue par la loi du 5 mars 2007, pour éviter que le nomadisme de certaines familles ne leur permette d'échapper au contrôle et à la surveillance des services sociaux".

Une "attitude mûrement fondée"

L'ANAS, l'ONES et le Snmpmi s'étaient alors élevés contre cette formulation, l'ANAS dénonçant notamment le retour de "l'idée rétrograde d'une police des familles au service d'une société sécuritaire et normative" en créant les conditions de la méfiance des familles envers ces acteurs. Des critiques associées à des demandes d'explications.
Or, rappellent les organisations dans leur lettre, le secrétariat d'Etat n'a jamais répondu à ces réactions, laissant craindre que ces états généraux se "placent bien sous l'égide de cette injonction faite à ces professionnels, faisant écho à des orientations générales qui ne sont pas favorables à la cause des enfants".
En conséquence, elles refusent donc de participer à cette première réunion, tout en laissant entendre qu'elles sont prêtes à rencontrer Nadine Morano, "dans un autre cadre", pour débattre de la place du travail social dans la protection de l'enfance.
"Notre attitude est mûrement fondée", se justifient l'ANAS, l'ONES et le Snmpmi dans un communiqué, dimanche 14 février, expliquant leur démarche. "Il est indispensable qu’il soit admis que les familles ont besoin de professionnels en qui elles puissent avoir confiance. Nous estimons donc que les auspices sous lesquels s’engagent les états généraux de l’enfance ne sont pas favorables à la cause des enfants", concluent les organisations.

V.V.

Protection de l'enfance

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