Publié le : Dernière Mise à jour : 06.10.2021Par : Lisiane FricottéLecture : 5 min.
Le principe de liberté tient une place particulière dans l’édifice des droits fondamentaux. De plus en plus souvent associé à la dignité (voir infra), il peut être invoqué par toute personne.Son application reste relative. Et la confrontation avec d’autres intérêts particuliers et collectifs conduit à lui donner une valeur relative.Ce qui conduit aussi à évoquer dans le domaine de la santé le passage vers une « liberté conditionnée ». Ainsi, « aux libertés traditionnelles en matière de santé viendrait s’ajouter un “devoir de santé”. Entre le leitmotiv de la “responsabilisation” du patient et l’alibi du consommateur, la santé publique peut se diluer dans une démarche incantatoire et moralisante laissant se développer une médecine non remboursée notamment en matière préventive et prédictive, et des clivages de plus en plus accentués entre les modes de vie des différents groupes sociaux. Dans la balance entre sécurité et liberté, chacun doit pouvoir, en matière de santé, se prononcer sur la place éminente qui doit être réservée à la solidarité » (D. Tabuteau, « Santé et liberté », précité).A. Liberté d’accès aux soinsLa question de l’accès aux soins rejoint en grande partie celle de l’égalité.Elle…
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