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LA RESPONSABILITÉ DES ÉTABLISSEMENTS ET SERVICES D’AIDE PAR LE TRAVAIL

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Dans les établissements et services d’aide par le travail (ESAT), anciennement centres d’aide par le travail (CAT), les questions de responsabilité ont toujours été importantes. La liberté accordée aux usagers qui y travaillent a donné lieu à l’engagement de la responsabilité de ces institutions. Mais cette jurisprudence était caractérisée par de nombreuses divergences entraînant dans ce secteur une grande insécurité juridique. Quand un travailleur handicapé mettait le feu à un réfectoire en sortant de l’atelier, les tribunaux admettaient une faute de l’éducateur qui aurait dû sortir le premier et quand la personne handicapée mettait le feu à l’atelier, les tribunaux reprochaient à l’éducateur de n’être pas sorti le dernier. Il n’est donc pas surprenant que dans ce secteur ait eu lieu l’épicentre du tremblement de terre juridique constitué par l’arrêt Blieck de 1991. Toute l’étude de la jurisprudence aurait d’ailleurs pu commencer par cet arrêt de la Cour de cassation, car c’est lui qui a introduit ce nouveau cas de responsabilité sans faute concernant les établissements sociaux et médico-sociaux (cf. annexe, p. 89). Les conséquences de cet arrêt, qui a été repris par les tribunaux civils et administratifs, ont été importantes pour l’ensemble du secteur social. Les dommages causés par les usagers devront être couverts par les assurances de ces structures.
Concernant les professionnels du travail social, il ne sera plus nécessaire de rechercher leur faute, principalement de surveillance, pour établir la responsabilité des établissements. Ce facteur peut être analysé de façon positive. Cela ne veut pas dire qu’ils devront relâcher leur attention et leur protection à l’égard des usagers. Mais il faut bien reconnaître que la faute de surveillance n’était plus opératoire avec des usagers juridiquement libres de leurs mouvements. De plus, la mission des travailleurs sociaux n’est-elle pas de leur redonner de l’autonomie ? L’arrêt Blieck en effet s’applique à certaines conditions. Principalement il faut que les usagers aient une totale liberté. Ainsi, quand les usagers ne peuvent circuler, par exemple dans une maison d’accueil spécialisé (MAS), on peut penser que le fondement de la faute de surveillance sera maintenu.

SECTION 4 - LA RESPONSABILITÉ DANS LE SECTEUR DES ENFANTS ET DES PERSONNES HANDICAPÉS

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