SECTION 2 - LES PRINCIPES ETHIQUES D’UNE PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
UNE ÉTHIQUE PEU COMPATIBLE AVEC LE « MODÈLE » ANGLO-SAXON
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Publié le : Dernière Mise à jour : 12.07.2018Par : DR FLORENT COCHEZ, DR FLORENT COCHEZ, IVAN GUITZ, IVAN GUITZ, IVAN GUITZ, PIERRE LEMOUSSU et PIERRE LEMOUSSULecture : 2 min.
En France, l’entrée de la délinquance sexuelle dans le champ médical n’exonère pas des obligations éthiques. La prise en charge thérapeutique des AIS s’applique dans le même cadre déontologique que celui de n’importe quelle autre pathologie, comme l’hypertension artérielle, le diabète ou la dépression. C’est ce que rappelle un rapport du Conseil national de l’ordre des médecins (1) établi en plein débat sur la rétention de sûreté. Malgré cela, le projet de loi tendant à amoindrir le risque de récidive criminelle est allé à l’encontre de nombreux principes : indépendance professionnelle, consentement du patient, liberté de prescription, etc. Le cadre éthique posé par la Haute Autorité de santé en 2009 reprend simplement celui de la conférence de consensus de 2001 : « C’est le médecin coordonnateur ou bien l’expert désigné par le juge qui sont seuls tenus de fournir une évaluation de la mise en œuvre et une appréciation de l’évolution de la personne. »A l’opposé, Jocelyne Aubut (2) affirme que « la plupart des thérapeutes en Amérique du Nord acceptent de faire part de l’évolution de leur patient au tiers référent » et note que « deux visions éthiques s’affrontent entre l’Amérique du…
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