SECTION 1 - LA PROTECTION PROCÉDURALE DES VICTIMES
LE DÉVOILEMENT DES FAITS
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 12.07.2018Par : DR FLORENT COCHEZ, DR FLORENT COCHEZ, IVAN GUITZ, IVAN GUITZ, IVAN GUITZ, PIERRE LEMOUSSU et PIERRE LEMOUSSULecture : 13 min.
Une distinction sociologique importante doit être réalisée entre les faits commis sur une victime inconnue de l’auteur, d’une part, et la victime de faits de nature incestueuse, d’autre part. Dans le premier cas, le dépôt de plainte semble plus facile et appelle une réponse pénale assez classique de recherches d’un auteur inconnu à partir d’indices, à la différence de l’hypothèse de faits commis dans la sphère familiale, qui retiendront spécialement l’attention.A. LES CONDITIONS DE LA RÉVÉLATION1. LE CHEMINEMENT PARTICULIER DU DÉVOILEMENT DES FAITS D’INCESTEL’existence d’un délai particulièrement long de poursuite à l’encontre de faits d’abus sexuels, notamment intrafamiliaux à l’égard d’un mineur, prend toute sa signification au regard de la difficulté pour lui à porter en justice les faits dont il a été victime (1).Il n’est pas rare que de nombreuses années soient nécessaires avant de déposer plainte, la victime étant amenée à suivre un véritable cheminement intérieur, marqué par une très forte culpabilité et des périodes de déni dans les cas d’inceste, avant de pouvoir verbaliser la violence dont elle a été victime, en particulier lorsque sa parole a été niée par les membres de…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques