Taxés de « délinquants », volontiers instrumentalisés par certains médias et partis politiques, discrédités par des départements qui ne reconnaissent pas toujours à leur égard le principe de présomption de minorité… Les mineurs non accompagnés (MNA), ces enfants et adolescents migrants arrivés seuls sur le territoire, semblent être devenus, au fil des faits divers et des coupes budgétaires, la cause de tous les maux. Une figure repoussoir bien « pratique », quand 81 % des quelque 400 000 jeunes protégés par l’aide sociale à l’enfance (ASE) ne sont pas des MNA.
Oscillant entre ceux qui voudraient cantonner le débat aux questions migratoires et les travailleurs sociaux qui œuvrent, coûte que coûte, au titre de la protection de l’enfance, leur accompagnement se heurte à une succession d’obstacles. Dont celui du statut juridique. Les textes sont pourtant clairs
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