Bien que plusieurs textes de loi l’aient placé au cœur de la procédure, le droit de l’enfant à être assisté par un avocat ne peut être considéré ex nihilo. Il s’ancre dans la Convention internationale des droits de l’enfant, dans laquelle tous les droits sont présentés comme égaux, interdépendants, indissociables. Cette possibilité fait partie du droit à la défense. L’envisager isolément revient à dénier d’autres droits, comme celui d’être représenté par la personne de son choix, de se représenter soi-même ou de demander au juge un rendez-vous seul à seul.
En tant que professionnelle, je suis toujours surprise des situations où l’enfant exprime clairement ce qu’il veut, qu’il ait ou non l’âge dit « de discernement », et que l’on n’en tienne pas compte. Je ne peux oublier ce petit de 4 ans qui, un jour, nous a dit : « Si vous pouvez faire que mes parents soient morts ? » On ne porte pas suffisamment la parole des enfants. Or le retard pris en ne les écoutant pas peut entraîner des préjudices graves, comme celui d’entraver le développement sous prétexte de respecter les droits du parent.
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