Recevoir la newsletter

« La prison n’est pas un lieu de soin »

Article réservé aux abonnés

Depuis dix ans, la sociologue Camille Lancelevée intervient au cœur des établissements pénitentiaires pour analyser le milieu carcéral. Elle revient ici sur la surreprésentation des personnes détenues atteintes de troubles psychiatriques.
Quel est aujourd’hui l’état de santé mentale des personnes détenues en France ?

Le nombre de personnes détenues hospitalisées en psychiatrie est passé de 3 263 par an en 2009 à 4 914 en 2019, soit une augmentation de plus de 50 %, alors que, dans le même temps, la population carcérale a augmenté de 12,5 %. L’étude épidémiologique que nous avons conduite auprès d’environ 600 hommes et 150 femmes dans les trente jours précédant leur sortie de prison indique que les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique ou lié à une substance. Près d’un homme sur cinq et d’une femme sur trois sont considérés comme manifestement, gravement ou parmi les plus malades. Ces chiffres recouvrent une réalité hétérogène, allant de symptômes anxieux en réaction à l’environnement carcéral à des formes de schizophrénies résistan

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés

Inspirations

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15