« Allô, 119 bonjour. Vous appelez pour évoquer une situation en relation avec des enfants ? » La phrase se répète inlassablement au pré-accueil du Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger (Snated). Le ton posé et chaleureux de Claude, agent depuis douze ans, contraste avec celui de ses interlocuteurs. Au bout du fil, les cordes vocales se serrent, les voix tremblent et l’empressement est palpable. Il y a urgence à dire, à révéler. Avec un objectif : protéger. La succession d’appels en témoigne. Une famille d’accueil encouragerait un enfant à se suicider ; une personne condamnée pour pédophilie continuerait de travailler auprès de mineurs ; une grand-mère s’inquiète pour ses petits enfants dont elle n’a plus de nouv
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