Partons du principe que ces caméras seraient mises en place par la direction et qu’elle en visualiserait les images. S’il y a des faits de maltraitance ou des gestes brusques de la part d’une soignante, les familles seraient-elles mises au courant ? Je pense que la vidéosurveillance peut avoir un intérêt en cas de chute, mais ce matériel ne doit pas remplacer le personnel. Au lieu d’aller régulièrement faire le tour des chambres, les aides-soignantes risquent de se dire que, de toutes manières, il y a le moniteur de la caméra dans la salle de pause. Ce serait au détriment du contact, de la relation, d’autant qu’un grand nombre de personnes en Ehpad n’ont pas de familles. Et puis, il faudrait que ces caméras s’éteignent lorsque les proches se retrouvent avec les résidents. Dans ces moments-là, nous embrassons nos parents, il y a des moments d’intimité qui n’ont pas à être partagés avec toute l’équipe. A l’inverse, quand ce sont les familles qui placent elles-mêmes des caméras pour prouver qu’il y a des actes de maltraitance, à l’insu de la direction et du soignant, cela pose un problème d’éthique. Il faut privilégier le dialogu
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