On nous parle souvent de la distance professionnelle ou de la juste proximité, comme une sorte de distance de sécurité à maintenir afin d’éviter tout débordement tel que les émotions, les remords, les regrets, les inquiétudes… Bref, ce qui fait humanité.
Longtemps dans la tentative d’une maîtrise parfaite de ces jeux de rôle, j’ai jeté l’éponge aujourd’hui. Bon, je ne suis pas encore à faire effraction dans ma vie de famille pour héberger un serial killer repentant, mais j’ai lâché du lest.
→ Quand Madame Meillow arrive essoufflée d’avoir parcouru ses 7 km à vélo dans la froidure de l’hiver, le visage rougi, les yeux débordant de larmes : « J’avais besoin de parler à quelqu’un »…
Je commence par nous faire un café et, autour du breuvage fumant, nos regards silencieux se répondent.
→ Lorsque Ludovic, sans abri, que je vois une fois par an lorsque mon bureau croise son tour de France, s’épanche sur sa putain de vie, les doigts jaunis, je lui offre une clope avec un sourire.
→ Tandis que Maël, fichu dehors par sa compagne et hébergé très provisoirement, vient me voir, content mais inquiet – il a enfin décroché un en
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