Les travailleurs sociaux qui exercent en centre d’hébergement d’urgence se retrouvent face à des dilemmes éthiques parfois cornéliens. Dans certaines villes, par exemple, le 115 refuse systématiquement l’hébergement pour les hommes. Les femmes avec enfants et les femmes victimes de violences sont prises en priorité. Cela se comprend, mais le problème est qu’il y a également des hommes très fragiles. Un éducateur en CHRS [centre d’hébergement et de réinsertion sociale] m’a rapporté qu’un jeune homme de 20 ans, homosexuel, avait été exclu de chez lui par ses parents. Il ne pouvait être hébergé dans la structure car les conditions présentées n’étaient pas jugées suffisantes. Mais, en réalité, sa situation représentait un danger. L’éd
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