L’autre jour, Bénédicte, une dame que je croise dans le quartier de temps à autre, est venue se poser à côté de moi. Elle arrive essoufflée avec ses courses et s’assoit sur le banc, tout en grimaçant. « Ah, mon fils ! Tu as un téléphone, tu as WhatsApp ? », me demande-t-elle en se tenant le dos. Je lui réponds avec mon grand sourire : « Oui, j’ai tout cela. » « Fais-moi le numéro, tiens ! » Elle me tend alors un papier avec des lettres et des chiffres griffonnés. Je crois comprendre que c’est le numéro de sa sœur. « Appelle s’il te plaît, mon fils », poursuit-elle sans parvenir à reprendre son souffle. Le hautparleur de mon téléphone émet plusieurs tonalités, mais personne ne répond. Je vois Bénédicte se décomposer. Elle semble âgée, Bénédicte, et doit bien peser 100 kg.
« Mon fils, dit-elle, aide-moi à monter mes courses chez moi. » Je regarde autour de moi. Personne !
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