Elle n’a qu’une idée en tête : fumer sa cigarette avant l’arrivée du taxi qui doit la ramener chez elle. On ne sait trop, de nos questions ou du goûter servi, ce qui l’en empêche vraiment. Mais pour l’heure, entre deux bouchées de gâteau au yaourt et à la pomme, Martine P. se livre à quelques confidences. « Dans le village, c’est chacun pour soi. Avant, j’étais proche de ma voisine, décédée depuis. Maintenant, avec nos voisins, on ne se parle pas », regrette cette femme aux yeux rieurs. Agée de 58 ans, elle vit avec son mari à une vingtaine de kilomètres d’ici, dans la campagne de la Loire-Atlantique. Victime d’un traumatisme crânien après un grave accident, elle a perdu une partie de ses facultés cognitives. « Mon fils avait 2 ans, il en a 35, calcule-t-elle pour resituer la dat
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