Nous avons l’habitude d’essentialiser les personnes handicapées ou, la plupart du temps, de les définir en les assignant à des places bien déterminées et des positions d’infériorité ou de soumission par rapport aux personnes dites « valides ». Le mot « condition » permet de voir les choses autrement. Il n’enferme pas dans un statut, un état définitif, encore moins dans une nature. Il désigne ce qui détermine un groupe dans une situation historique donnée, comme cela a été le cas pour la condition ouvrière, mais aussi les transformations qui permettent d’y échapper. J’ai relu les récits de vie de personnes handicapées ou de leurs familles pour analyser comment elles-mêmes décrivent ces conditionnements, et je me suis aperçu qu’il fallait penser les situations avec des strates différentes. La sidération, d’abord, face au handicap de nai
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