La mutation des files d’attente physiques en files d’attente numériques pour obtenir un rendez-vous en préfecture est, selon Serge Slama, professeur de droit public à l’université Grenoble-Alpes, le résultat d’une volonté politique de limiter le nombre de régularisations d’étrangers en France : « Le problème est le sous-dimensionnement structurel et volontaire de la part des administrations afin de donner moins de rendez-vous dans le service des étrangers et de créer ces files d’attente. C’est un système discriminatoire. Le but est de rendre dissuasif l’accueil en préfecture et, ainsi, de dissuader la demande. » La tendance est amorcée depuis plusieurs décennies. Dès les années 1980, la législation a précarisé de plus en plus les étrangers. Alors qu’il y a trente ans
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