À la faveur d’un retour de la gauche au pouvoir en Espagne, et à rebours des politiques d’austérité infligées au pays depuis la crise financière de 2008, le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a instauré, au mois de mai dernier, un revenu minimum vital censé amortir la crise du coronavirus, qui a endeuillé le pays et dévasté son économie. Sans surprise, l’explosion des demandes (80 000 dossiers traités sur 750 000 déposés dès le mois d’août) a retardé la mise en place d’une mesure dont le coût est évalué à 3 milliards d’euros par an et pour laquelle les associations de lutte contre la pauvreté commencent à dresser le bilan.
Premier constat, le revenu minimum vital exclut massivement les jeunes qui – sauf dérogation exceptionnelle, comme la prise en charge de mineurs – ne
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