Au Csapa (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) où j’exerce, mes collègues et moi sommes confrontés à des personnes à qui on a conseillé d’effectuer une psychothérapie, de consulter un psychologue et qui nous regardent d’un air un peu méfiant, goguenard, en nous disant qu’elles n’ont rien à dire. Les entretiens commencent souvent par : « Je me demande à quoi vous allez me servir », ou : « Je ne sais pas de quoi vous voulez que je parle », ou encore : « Mon père a bu toute sa vie et il a vécu jusqu’à 90 ans. » Ces personnes se demandent ce qu’elles peuvent bien espérer d’une cure de parole. Elles partent du principe que la psychologie n’est pas très intéressante, dans la mesure où, à chaque fois qu’il y a eu une diffi
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