« Il y a un peu plus d’assistants de service social en libéral qu’avant mais cela reste très modeste. C’est le symptôme d’un service public qui ne va pas bien. En Seine-Saint-Denis où j’exerce, des territoires entiers ne sont pas couverts par la polyvalence de secteur et des personnes, qui en auraient besoin, n’ont aucun accès à un service social. En matière de pauvreté, c’est très préoccupant. On nous demande d’’aller vers“ mais sans nous en donner les moyens. Cela prend du temps d’aider les gens à être des sujets de droit, nous ne sommes pas des techniciens, juste bons à remplir des formulaires. On accueille des personnes en souffrance toute la journée et, au bout du compte, on a l’impression que cela ne sert à rien. Cette perte de sens conduit certains assistants de service social à partir. Mais s’il n’est pas difficile de s’installer en libéral, il est plus compliqué d’en vivre. En pointillé, on voit des assistantes sociales indépendantes qui demandent des honoraires à des usagers pour faire de l’accès aux droits, constituer un dossier de RSA par exemple. Non seulement ce n’est pas éthique, mais cet accompagnement tar
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