Joran Le Gall est assistant social depuis six ans et président de l’ANAS. (association nationale des assistants de service social) Depuis six mois, il travaille dans l’un centres médico-psychologiques de Ville-Evrard, en Seine-Saint-Denis. Avec le confinement, il passe la moitié de son temps en télétravail, un dispositif qui n’était pas très répandu dans le secteur jusque-là : « Je fais beaucoup de supervision de droits afin qu’il n’y ait pas de rupture pour les gens. Je suis dans une sur-attentivité des alertes et une sur-communication de manière à les rassurer. Je leur passe régulièrement des coups de fil et, contrairement à d’habitude, je me substitue beaucoup à eux pour remplir leur dossier. »
C’est pareil pour ses collègues qui, armés d’un téléphone et d’une connexion Internet, voient leurs pratiques changer. « On est davantage dans la relation, le prendre soin. On revient un peu à notre cœur de métier. On nous demande moins de rendre compte et on a un peu moins de charges administratives, activité qui a explosé ces dernières années. En ce moment, les choses avancent vite car on se concentre sur l’essentiel. Ce serait génia
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