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“On ne peut pas vivre sans les autres”

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Le confinement impose de vivre isolé, loin les uns des autres. Certains sont plus armés psychologiquement que d’autres pour affronter cette situation inédite et déclencher un processus de résilience, explique le psychiatre Boris Cyrulnik.
Peut-on faire le deuil d’un proche quand on ne peut pas aller le voir, l’accompagner, comme c’est le cas avec le coronavirus ?

Oui, on peut faire le deuil. Mais il est pathologique, comme l’appelle la psychanalyse. Depuis Néandertal, les êtres humains font des sépultures. Quand il n’y en a pas, le deuil existe, mais on ne cicatrise pas. Ou mal. Laisser mourir tout seuls un père ou une mère aimés peut provoquer un grand désespoir pendant longtemps. On a honte. Donc on est contraint de faire un rituel du deuil pour que le corps de ce proche soit respecté et que l’on puisse retrouver notre dignité. Selon les cultures et les religions, il y a des tombes ou pas ; en Asie, on peut brûler les corps. Mais le principe reste le même : il faut qu’il y ait un rituel. A défaut, on se sent coupable même si, bien sûr, on ne l’est pas. Dans la mémoire, le cœur, la personne vit encore et po

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