« La première fois que Thomas[1] a pleuré, j’étais heureuse. Ça voulait dire qu’il avait des émotions, c’était authentique, inédit », souffle Patricia Dussauld. Etablie dans un immense corps de ferme au sud de la Charente-Maritime, cette assistante familiale accueille depuis vingt et un ans des jeunes placés par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Scolarisé en classe de 4e Segpa (section d’enseignement général et professionnel adapté), l’adolescent qu’elle accompagne depuis six ans trimbale une histoire familiale très complexe et d’importants troubles associés. « Lorsqu’il est arrivé ici à 9 ans, c’était un enfant sauvage, avec peu de langage, très ordurier. Il a fallu l’apprivoiser. Aujourd’hui encore, il reste imprévisible », explique Patricia Dussauld. A tel point que l’ASE a décidé de s�
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