« Quand je préparais l’ENA et que je potassais les questions sociales, j’avais récupéré une fiche sur l’art d’amadouer les vindictes populaires. Les bruits de couloirs laissaient en effet entendre qu’il y avait toujours une question, en fin d’oral, sur tel ou tel conflit social du moment posée sur un ton malicieux (membre du jury dit “indépendant”) ou sur un ton convenu (membre du jury issu de la haute administration).
Les solutions préconisées par nos professeurs d’alors comportaient pourtant des recettes éprouvées par des générations d’administrateurs et consistaient en :
• un saupoudrage de mesurettes économiques financées à crédit par l’Etat ;
• des mesures qui tombent sous le “bon sens”, avec au milieu une règle technique inintelligible pour égarer ses interlocuteurs sur la réalité du dispositif proposé ;
• l’annonce d’un grand raout d
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