Créée en 1993 à l’initiative de Martine Aubry, la Fondation agir contre l’exclusion (FACE) a attiré l’attention de la Cour des comptes. Dans un rapport rendu public le 17 octobre dernier, les magistrats de la rue Cambon sont particulièrement sévères quant à la situation financière de la Face. Ils font notamment état de « dépenses non conformes aux objectifs poursuivis ». Le statut d’utilité publique reconnu depuis 2008 est désormais sur la sellette.
La Cour a analysé les exercices de la fondation portant sur les années 2013 à 2017. Les trois premières années, entre 2013 et 2016, elle a relevé une augmentation spectaculaire des charges d’exploitation (+ 218 %). Le résultat net est passé d’un excédent de 130 000 euros en 2013 à une perte de 2,5 millions d’euros en 2016. Si, dans ses procès-verbaux, la Face tient les modalités de versement du Fonds social européen comme principal responsable de cette situation, la Cour des comptes, elle, préfère l’attribuer, pour faire simple, à une gestion défaillante.
Selon elle, cet état des lieux remet même en cause le statut de fondation reconnue d’utilité publique. À partir de 2015, la Fa
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