Quand on a treize ans non plus.
A treize ans, je regardais encore Les chevaliers du Zodiaque au Club Dorothée, en cachette de mes copains parce que, j’avoue, j’avais un peu honte, quand même. « Des quatre coins de l’univers quand triomphe le mal… »
A treize ans, je planquais encore un vieux doudou miteux au fond de ma valise quand je partais en voyage scolaire.
A treize ans, j’enviais mon grand frère qui fumait en cachette et pouvait regarder le film du soir jusqu’à la fin avant d’aller se coucher.
A treize ans, j’étais contre la guerre et contre la faim dans le monde, comme tous les gosses de mon âge. « Sans hésiter, ils partent en guerre pour un monde idéal… »
A treize ans, je voulais faire comme les grands mais j’étais encore un enfant.
A treize ans, j’étais trop jeune pour plein de choses et trop vieux pour plein d’autres.
Et puis j’ai grandi. Quatorze, quinze, seize, dix-sept ans. J’ai perdu mon innocence… et mon doudou miteux. J’ai fait quelques conneries aussi. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans… »
Je suis devenu un adulte responsable. Educateur de la protection judiciaire de la jeunesse, c’est un truc sérieux
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