Assurément, et sur plusieurs aspects. Il y a un manque de places d’hébergement pour les personnes sans domicile fixe, parmi lesquelles une proportion assez importante de personnes migrantes à la rue. Pour le 115 et les SIAO [services intégrés d’accueil et d’orientation] qui gèrent les demandes d’hébergement, l’inconditionnalité a beaucoup perdu de son sens. Faute de places disponibles, les associations sont contraintes d’opérer un tri parmi les publics à la rue, selon des critères de priorisation imposés par l’Etat. Par exemple, le fait de ne pas héberger les personnes sans titre de séjour ou à droits incomplets, de fixer des critères d’âge des enfants dans le cas de familles à la rue en demande d’hébergement… On constate un épuisement professionnel, une perte de sens du travail social chez les équipes du 115, les équipes de maraude, qui n’ont pas de solution à proposer aux personnes. Par ailleurs, elles subissent l’agressivité des publics, qui ne comprennent pas
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