Nour, éducatrice spécialisée de 40 ans et arabe, assure faire en sorte de régler le plus de choses possibles avec les familles par mail ou téléphone avant la première rencontre physique. Et ce, afin de « sécuriser sa pratique professionnelle en évitant que l’attitude de ses interlocuteurs ne change radicalement au moment du face-à-face », relaie Damien Trawale, du laboratoire de recherches de l’Urmis, qui l’a reçue en entretien. Camille, auxiliaire puéricultrice, inscrit systématiquement dans ses dossiers administratifs son patronyme de jeune fille « à consonance majoritaire » au lieu de son actuel nom de famille. Autant de « stratégies de contournement » qui n’ont qu’un objectif : « composer avec le racisme ».
Les discriminations racistes sont difficiles à quantifier, mais aussi à qualifier. Pour les minorités, le quotidien est pétri d’un
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