L’accent a été mis surtout sur l’espace public : on est très peu allé voir comment l’espace à l’intérieur du logement peut structurer le genre, et vice-versa. Il s’agit d’un point aveugle des politiques publiques et de la recherche, un impensé, un endroit dont on ne va pas se mêler car il est du ressort de la vie privée. Comme si l’on ne pouvait pas intervenir en tant que chercheur pour proposer une analyse critique, ou en tant que politique publique pour résoudre un problème. Or il n’y a aucune raison pour que les rapports de domination s’arrêtent à la porte du domicile. Pour reprendre le slogan des féministes des années 70, le privé est politique. Lorsque l’on construit du logement social, selon la façon dont on le fait, on peut atténuer ou renforcer les rapports de domination.
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