La neige s’enfonce sans prévenir, engloutissant la jambe jusqu’au genou. Les souffles se font courts. Trois cents mètres plus bas, une dameuse balaie les pistes de ski. Dans la nuit, ses lumières se confondent avec celles de la police aux frontières (PAF), à la recherche d’individus cachés sur le flanc montagneux. L’équipe de maraudeurs décide de s’enfoncer au-delà de la lisière des sapins sombres, au risque de perdre en visibilité. Soudain, après quelques pas, les corps se figent. Là, des silhouettes se dessinent sur fond d’obscurité, tapies derrière les arbres. Accroupies dans la neige, immobiles et silencieuses, les ombres sont cinq, six ou plus. Exilés ? Policiers ? Citoyens solidaires ? Leur cercle resserré ressemble à une cérémonie secrète. « Bonsoir », lâche dans la nuit une voix hésitante de jeune femme.
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