Savoir que quelqu’un est un schizophrène ne va pas forcément aider un travailleur social à se positionner. J’ai tendance à penser que le plus important, c’est de se rapprocher de la carte de lecture du monde de la personne en face. Pour l’aider à exprimer ses compétences, il faut partir de là où il est et ne pas l’attendre là où l’on voudrait qu’il soit. Quand je vais être avec un schizophrène, il y a fort à parier que mon regard sera coloré de tout ce que je sais de la maladie, et je risque de projeter sur lui quelque chose d’une image qui n’appartient qu’à moi. Ce travail demande un exercice particulier. Puisque l’autre me ressemble moins dans la compréhension du rapport au monde, cela va me demander de m’adapter un peu plus. On essaie de ne pas se contenter de les regarder à travers un prisme : « Vous venez voir votre enfant, vous avez été diagnostiqué schizophrène, très bien, mais moi ce qui m’intéresse, c�
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