Calais a été un camp, dans le sens où une décision municipale a été prise pour signifier aux migrants désireux de partir en Grande-Bretagne qu’ils n’étaient plus acceptés dans les campements de la ville et que le seul endroit où ils étaient tolérés se situait dans la lande, à sept kilomètres de là. Cela s’apparente clairement à une forme de décret de ségrégation. Mais Calais a été aussi un bidonville, car les migrants ont été abandonnés à eux-mêmes, obligés de se débrouiller, de construire des baraquements, de planter des tentes… Au fil du temps, ils ont « habité » le lieu et la « jungle » s’est muée en un brouillon de ville. Une sorte de société expérimentale dans la p
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