Il est 8 h 30, en ce matin d’avril. Lilyana(1), 6 ans, et Ilina, 4 ans, sont encore un peu endormies quand elle longent avec Silva, leur mère, la zone commerciale de Balma-Gramont, à Toulouse. Leurs cheveux sont tressés ou serrés en queue de cheval, leurs habits à la mode et propres. Une prouesse, quand on sait qu’il n’y a pas d’eau courante dans le bidonville où elles vivent. Parmi les 70 familles rom originaires de Bulgarie qui s’entassent dans ces habitations insalubres, à 200 mètres du terminus du métro, rares sont celles qui acceptent de scolariser leurs enfants. Difficile de les confier à des enseignants dont on ne comprend pas la langue. Compliqué de quitter sa cabane de cartons et de vieilles planches pour accompagner ses en
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