Le pouvoir redoute de plus en plus l’impact des images de la télévision, et surtout celui du son des radios montrant et racontant le spectacle de cette France à l’arrêt et qui manifeste en masse. Du coup, il accentue la censure sur l’ORTF et, surtout, interdit aux radios périphériques (RTL et Europe n° 1) d’utiliser leurs voitures émettrices, qui renseignent en temps réel les manifestants sur le positionnement des forces de l’ordre. Cela n’empêche pas une manifestation d’étudiants d’avoir lieu dans la soirée à Paris, avec son lot d’affrontements avec la police et ses gaz lacrymogènes qui illuminent le ciel de la capitale.
Une grande manifestation, sociale cette fois, a lieu à Paris à l’appel de la CGT. Comprenant la dimension politique de la crise, le général de Gaulle annonce à la télévision l’organisation, pour le mois de juin, d’un référendum sur la participation à l’Université et dans les entreprises. Peine perdue. Sa proposition est à peine entendue et encore moins écoutée. Le soir même, Paris s’enflamme, y compris au sens propre, avec l’incendie de la Bourse et une nouvelle violente n
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