Dans ma famille, j’avais l’impression d’être le moins aimé des enfants, comme mis de côté. Je me sentais différent de mes frères et sœurs, qui travaillaient bien à l’école. Moi, j’étais timide et l’instituteur me mettait au fond de la classe car je ne comprenais rien. Comme les bons élèves se fréquentent entre eux, mes copains étaient plutôt les mauvais élèves. De plus, j’étais pauvre, discriminé et rabaissé de par mes origines maghrébines. L’environnement a fait le reste. Il y avait beaucoup de délinquance dans le quartier du Val-Fourré de Mantes-la-Jolie [Yvelines], où j’habitais. J’aurais pu me suicider ou devenir toxicomane,
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