« Lorsqu’on devient une personne à mobilité réduite comme moi, tous les actes essentiels du quotidien sont obligatoirement effectués par une tierce personne. On est assisté, obligé de se conformer aux horaires imposés par la contrainte de l’aide, écrit Agnès S., 64 ans, presque totalement paralysée depuis une thrombose pulmonaire doublée d’un AVC en 1995. Pendant vingt-deux ans, j’ai été couchée à heure fixe en début de soirée et toute vie sociale m’était interdite. Fini les soirées entre copains et copines, le cinéma, les conférences… La nuit, j’ai aussi connu la peur panique en entendant un bruit suspect. J’ai douloureusement attendu que le jour se lève pour que quelqu’un arrive et me donne un cachet pour me soulager. Je suis restée frigorifiée dans des couches souillées… »
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