Paris a connu cet été ses énièmes opérations d’évacuation de campements de migrants. La place Stalingrad et la porte de la Chapelle incarnent désormais une certaine tiers-mondisation et « bidonvillisation » de quartiers de la capitale. Localement, exaspération et accablement sont de mise face à l’accumulation et à la répétition des phénomènes. Internationalement, Paris surprend, positivement ou négativement, dans sa gestion volontariste des migrants.
Mais d’abord, de qui parle-t-on ? Issus de pays en développement, en difficulté ou en guerre, les individus, les familles et les enfants qui campent, décampent et reviennent camper relèvent, en réalité, de deux catégories. Soit ils sont demandeurs d’asile ou réfugiés – quand ce statut leur a été accordé –, soit ils sont clandestins, illégaux, sans papiers, sans demande d’asile ou sans raison de demander l’asile. Des experts soulignent des zones grises, intermédiaires, complexes à évaluer et à établir. Mais la chos
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