Camille, 20 ans, s’exprime d’une petite voix enfantine, un peu hésitante : « Quand j’ai appris ce que j’avais [en 2016], je me suis dit : « C’est pas possible. Qu’est-ce que j’ai fait pour avoir ça » La personne qui nous a faite, on se dit que c’est à cause d’elle. Si elle n’avait pas bu, si elle avait fait attention, si on l’avait aidée, ça ne serait pas arrivé. » A la tribune d’un colloque organisé par plusieurs associations(1) au ministère des Solidarités et de la Santé, le 6 septembre, la jeune femme raconte sa scolarité, marquée par trois redoublements. « Je ne comprenais pas pourquoi je n’y arrivais pas. Après la troisième, j’ai demandé de l’aide à ma maman [adoptive], qui m’a emmenée faire un bilan au CHU [centre hospitalier unive
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