Le paysage est encore plongé dans l’épaisse brume du matin quand Solène Rived se gare devant la maison où l’attend son premier rendez-vous. A cinq kilomètres du bourg d’Illats (Gironde), le réseau téléphonique ne passe pas dans le lieu-dit et le portail n’a pas de sonnette. « En général, ce sont les aboiements des chiens qui indiquent que je suis arrivée », sourit la TISF (technicienne de l’intervention sociale et familiale). Une silhouette frêle sort de la maison, emmitouflée dans un grand gilet. Sandra Feger guettait la travailleuse sociale par la fenêtre. Elle a rendez-vous à la CAF (caisse d’allocations familiales) de Langon, le pôle administratif important de la région, situé à une vingtaine de kilomètres plus au sud. Avant de monter dans la voiture de la TISF, la jeune femme écrase sa cigarette dans les graviers. « En ce moment, je suis dans la pression parce que
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