Quand la loi 2002-2 a imposé aux établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) de procéder à une évaluation de leurs activités et de la qualité du service rendu, un vent de fronde s’est levé dans le secteur. Associant l’évaluation aux dérives de la nouvelle gestion publique et à son cortège d’outils de pilotage uniformisant les pratiques, les professionnels ont mis en avant le caractère ineffable, insondable, indicible de la relation à l’autre, constitutive du travail social. « Il y a eu un vrai courant d’“évaluation bashing” », commente Laurent Barbe, consultant en politiques publiques et action sociale, lors d’une journée consacrée par l’Ecole supérieure de travail social de Paris (ETSUP) aux enjeux de visibilité et aux risques de normalisation portés par l’évaluation(1). Un courant « ridicule », ajoute-t-
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