Ils sont arrivés en bus, le 2 novembre, vers minuit : 36 adolescents soudanais, le bonnet tiré jusqu’aux yeux, en tongs et t-shirt, chacun muni d’un sac. Fermés, méfiants, inquiets. Evacués du campement de Calais le matin même, accompagnés de fonctionnaires britanniques et escortés par des gendarmes. « Ils ne savaient pas où ils étaient, ni qui nous étions », lâche Guillaume Mery, le responsable du lieu, encore plein de la gravité de cet instant.
La scène s’est déroulée à Châtillon-d’Azergues (Rhône), une petite commune de 2 200 habitants, au nord de Lyon. A l’écart du village, en pleine campagne, devant le château de Lassalle, haute et massive demeure bourgeoise entourée d’un parc verdoyant, un comité d’accueil attendait les 36 jeunes : Pierre Castoldi, sous-préfet de Villefranche-sur-Saône, Bernard Marconnet, maire de Châtillo
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