L’engouement suscité par TAPAJ (travail alternatif payé à la journée) n’a rien de magique : pour le sociologue Emmanuel Langlois, il tient à son adéquation avec les intérêts des différents acteurs qui y prennent part – les collectivités territoriales et les entreprises, qui financent les salaires des participants, les associations intermédiaires, juridiquement employeurs des jeunes et les intervenants sociaux des CSAPA-Caarud, qui portent l’action. « En ce qui concerne les collectivités locales, le programme a un fort impact symbolique. Il apporte une réponse en termes de sécurité publique qui passe très bien auprès d’un électorat habituellement réfractaire à l’aide en direction des jeunes en errance. C’est lié à une sorte d’aura de la “valeur travail” et à une mise en scène positive de l’action publique, qui s’oppose à une appropriation anarchique de l’espace public – faire la manche, boire dans la rue… Pour ce
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