Le 15 septembre, la cour d’assises de Toulouse a condamné un violeur en série à vingt-cinq ans de prison. Pour ses victimes, des prostituées nigérianes, et pour Grisélidis, l’association de santé communautaire qui les a accompagnées(1), c’est l’aboutissement d’un long et difficile parcours. En 2012, lors des tournées de nuit assurées par le bus de l’association, des femmes ont commencé à évoquer les attaques subies. « Il y avait un crescendo dans la violence hyper-inquiétant », se souvient Sonia Gonzales, infirmière de l’équipe de terrain. « Au début, elles ne voulaient pas porter plainte, explique Corinne Monnet, sa collègue éducatrice spécialisée. Une majorité d’entre elles n’avaient pas de papiers et avaient peur d’aller à la police. » Forte d’une dizaine de témoignages, l’association a donc décidé d�
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