Même si le propos du rapport du Séminaire pour la promotion de l’intervention sociale communautaire (SPISC) n’est pas de revenir sur les critiques qui condamnent a priori l’approche communautaire au motif qu’elle ferait le jeu du communautarisme, l’étude y consacre néanmoins quelques pages. Difficile de faire autrement : en France, la référence à la notion de « communauté » continue d’être controversée – ce qui n’est pas le cas dans d’autres régions du monde, comme au Québec, où l’intervention communautaire fait partie des formes instituées du travail social(1). Elle est prise au piège d’une tradition politique qui ne reconnaît pas l’existence des communautés – seuls comptent les individus égaux au sein d’une République une, indivisible et laïque – et défend un modèle d’intégration qui n’accorde aucune légitimité aux spécificités culturelles, historiques et religieuses dans l’espace public. Alors que les amalgames en
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