C’est « une société de plus en plus précarisée » que met en évidence le réseau des banques alimentaires dans son rapport d’activité 2015 (1). Le document fait état de quatre millions de personnes ayant recours chaque année à l’aide alimentaire en France, dont près de la moitié (1,9 million) sont soutenues par les 79 banques alimentaires. Ces dernières estiment que « l’insécurité alimentaire pourrait concerner une population plus importante », car « certaines personnes ont des réticences à solliciter une assistance ».
Pourtant, « le nombre de nouveaux bénéficiaires ne cesse de croître (64 % sont aidés depuis moins d’un an) ». Premier élément déclencheur de leurs difficultés financières : la perte d’un emploi – 85 % des personnes ayant recours à l’aide alimentaire en sont dépourvues (tandis que 60 % de celles qui travaillent sont à temps partiel). Les ruptures familiales constituent la deuxième cause de recours pour les bénéficiaires : plus d’un quart (26 %) sont divorcés et plus d’un tiers sont à la tête de familles monoparentales (34 %). Par ailleurs, « 65 % [des bénéficiaires] ont des enfants, dont
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